Les trois cercles et les principes de l'Open Data Canvas

L'Open Data Canvas définit ces trois cercles comme essentiels pour qu'une stratégie d'ouverture de données existe.
Un projet open data peut être lancé suite à l'initiative d'une organisation, tout comme il peut être initié par une communauté d'individus.

Organisation

C'est la gouvernance des données ouvertes. Elle peut être centralisée par un acteur public, ou être décentralisée (exemple de Wikipedia). L'organisation est essentielle pour définir un cadre d'utilisation des données (qualité, licences...).

Données

Pas d'open data sans des données cousues main. On trouve aujourd'hui trop de jeux de données qui sont inexploitables, par leur format, leur licence, ou parce que l'usage des données n'a tout simplement jamais été pensé avant la publication.

Communauté

Elle est essentielle, et pourtant souvent oubliée par les producteurs de données. Pour ne pas ouvrir des données dans le vide, il est essentiel de mobiliser les utilisateurs (et pas toujours les mêmes) - leurs retours sont précieux.

1/ Pour un open data à la demande

Les bonnes politiques open data savent quelles données elles peuvent libérer, les grandes politiques open data cherchent à comprendre quelles données peuvent être réutilisées, par qui et pour répondre à quel besoin. Autrement dit, les résultats d’une politique open data émergent à travers la connaissance de la demande des données. Vous trouverez ici des pistes pour comprendre quelles sont les demandes les plus fortes en matière d'open data.

2/ Pour des données cousues main

La qualité des données ne se limite pas à quelques erreurs de localisation, ou des cellules vides. Ouvrir des données de qualité, c'est faire en sorte de fournir le meilleur niveau de service : des données fines (les moins agrégées possibles), des données documentées et compréhensibles, et des données pensées pour favoriser un maximum d'usages. Il existe de ">nombreuses méthodes en ligne pour y parvenir : parcourez les composants de l'Open Data Canvas pour les trouver.

3/ Pour une prise en compte des communautés de réutilisateurs

Après dix années d'open data dans le monde, s'il y avait un constat à retenir, c'est bien l'importance des communautés d'usagers de données. En plus de créer de la valeur à partir des données ouvertes, ils signalent les erreurs repérées sur les portails. Au delà des hackathons et de la communication politique, c'est un véritable lien qu'il faut tisser avec les réutilisateurs : prototyper ensemble, mettre en lien les services techniques directement avec les citoyens, sans intermédiaires, créer des rencontres. En bref : ouvrir plus que des données, mais son organisation dans son ensemble.

4/ Pour encourager véritablement les réutilisations

La meilleure chose à faire après avoir de bonnes idées est de reconnaitre les bonnes idées de vos réutilisateurs. Parfois, celles-si sont les meilleures, ou font émerger de nouveaux défis. Mettre en avant les réutilisations de données permet de stimuler la création, et montrer des exemples concrets pour engager une dynamique. Dans un même temps, utiliser ses propres données au sein de l'organisation et valoriser les initiatives liées à l'open data (applications internes, ateliers sur les données) est essentiel pour faire émerger une véritable culture des données et du partage.